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DNCA Invest Alpha Bonds | 3.47% |
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Vivienne Bréhat | -9.56% |
Reconnaissance Faciale et Droits de l’Homme : Quels Enjeux Pour les Investisseurs ?
L’analyse de Candriam par Benjamin Chekroun (Stewardship Analyst : Proxy Voting and Engagement) et Sophie Deleuze (Lead ESG Analyst, Stewardship)
La technologie de reconnaissance faciale est-elle une bonne chose ?
Benjamin Chekroun : Certainement ! La technologie de reconnaissance faciale, ou TRF, déverrouille certains de nos smartphones les plus sophistiqués et peut accélérer notre passage dans les aéroports internationaux. Elle est considérée comme la plus naturelle de toutes les mesures biométriques, car elle ne nécessite aucune interaction physique de la part de l’utilisateur final. Les empreintes digitales, les scans de l’iris et les autres données biométriques sont plus difficiles à utiliser.
Quel est donc le souci ?
Benjamin Chekroun : La reconnaissance faciale est bien accueillie par certains, mais elle est controversée pour d’autres. Les erreurs d’identification sont fréquentes, certaines conduisant à des arrestations faites à tort aux Etats-Unis. Ces identifications erronées attestent de préjugés raciaux et ethniques démontrables. Au-delà des cas individuels, la TRF peut être utilisée de manière systématique contre des populations, dans un esprit orwellien. À l’heure actuelle, la technologie de reconnaissance faciale est un sujet sans transparence. Le déploiement rapide de cette technologie suscite de grandes inquiétudes quant à son impact sur la vie privée, la protection des données et les libertés civiles.
La technologie de reconnaissance faciale a peut-être besoin de garde-fous. Sans transparence, nous ne pouvons pas évaluer ces controverses. Nous devons être ouverts à la discussion.
Pourquoi les investisseurs devraient-ils s’en préoccuper ?
Sophie Deleuze : En tant qu’investisseur responsable, notre rôle est d’intégrer les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) à nos décisions d’investissement et de pratiquer un actionnariat actif. Nous cherchons à créer de la valeur à long terme pour nos clients tout en ayant conscience de notre responsabilité quand il s’agit de canaliser le pouvoir de la finance pour améliorer l’environnement et la société dans son ensemble. Nous sommes convaincus que l’intégration d’une vision complète de la technologie de reconnaissance faciale dans nos investissements et notre engagement contribuera à ces deux éléments.
En l’absence de transparence, la TRF peut présenter des risques pour les entreprises qui la développent, la commercialisent ou l’utilisent : risque de réputation, risques opérationnels et risques financiers. Les autorités nationales et locales commencent à agir. Les entreprises commencent à agir. Le débat s’amplifie auprès du grand public et les ONG lancent des campagnes. Les cas d’amendes, de listes noires et d’interdictions se multiplient, illustrant les risques graves qui peuvent peser sur les investissements.
Quels sont les enjeux ?
Benjamin Chekroun : En tant qu’investisseur, Candriam comprend les responsabilités des gouvernements et des autorités pour exploiter les avantages de la TRF tout en respectant les droits humains fondamentaux. Nous comprenons également que les investisseurs sont un élément clé du marché pour l’allocation des capitaux.
La technologie nous a apporté des avantages formidables et des investissements formidables. Dans le cadre par exemple de la distanciation sociale imposée par la pandémie, la technologie a permis à de nombreuses familles et entreprises de communiquer. Nous devons nous rappeler que la technologie de reconnaissance faciale, dans sa forme actuelle, ne donne pas lieu au consentement des personnes photographiées ni à une supervision officielle. Nous sommes bien souvent surveillés par la TRF à notre insu. Les erreurs d’identification sont beaucoup plus fréquentes qu’on pourrait le croire, elles sont en augmentation et se produisent plus systématiquement chez les femmes et dans certains groupes ethniques.
Ces erreurs d’identification ont eu pour conséquence directe des arrestations injustifiées. En 2019, la ville américaine de San Francisco, berceau de la reconnaissance faciale, a interdit son utilisation par les forces de l’ordre. Peu de temps après, plusieurs grandes entreprises technologiques ont annoncé des moratoires temporaires sur la vente de leurs produits de reconnaissance faciale. Les investisseurs devraient vouloir faire partie du processus de création des futurs garde-fous avant la reprise des ventes. À l’heure actuelle, la conception et l’utilisation de la TRF s’accompagnent de risques considérables pour les droits de l’homme fondamentaux ainsi que d’implications sociales de grande ampleur, qui concernent à la fois les droits individuels de chaque personne et les droits des groupes ethniques dans leur ensemble. Par exemple, certaines autorités gouvernementales sont soupçonnées d’identifier et de suivre des populations spécifiques au moyen de caméras de reconnaissance faciale sur les lieux de rassemblement.
Qu’est-ce que les investisseurs doivent faire ?
Sophie Deleuze : L’étape suivante consiste à identifier plus précisément les problèmes. L’absence d’autorisation, le manque de surveillance, le taux d’erreur et les préjugés sexistes et raciaux qui sont à la base des erreurs d’identification sont autant de controverses qui doivent être clarifiées. Bien souvent, les photos et les identités qui alimentent les bases de données des logiciels ont été obtenues sans le consentement des personnes concernées. Ces problèmes sont susceptibles d’affecter l’ensemble de la chaîne d’utilisation, y compris les réseaux sociaux qui vendent des photos et des noms, les sociétés de logiciels et les gouvernements.
Les investisseurs doivent poser les questions, avant d’essayer de déterminer des orientations. Sous l’égide des Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme (UNGP), la déclaration des investisseurs sur la reconnaissance faciale de Candriam vise à unir les investisseurs pour appeler tous les émetteurs impliqués dans la technologie de reconnaissance faciale à agir de manière responsable et proactive. Les entreprises et autres émetteurs doivent se montrer conscients des risques liés à cette technologie et donner la priorité aux actions qui permettent de les identifier, de les prévenir et de les résoudre.
Nous vous invitons à commenter notre proposition de déclaration des investisseurs et à vous joindre à nous pour exercer notre obligation de vigilance à l’égard des entreprises dans lesquelles nous investissons, dans le cadre de notre respect plus général des droits de l’homme. Le moment est venu pour les investisseurs d’agir.
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