Quelques éléments à retenir...

Matthieu Barrailler, Ingénieur quantitatif chez Sanso Longchamp AM, a expliqué comment intégrer avec succès l'IA dans les processus de gestion au service de lʼanalyse Macro afin de naviguer dans le paysage financier de demain.

Matthieu Barrailler, Sanso Longchamp AM

« L'intelligence artificielle pour la macroéconomie est une sacrée avancée.»

Jean-François Bay, Directeur Général de Quantalys, a ensuite mis en avant 3 nouveaux paradigmes : financier, commercial et technologique. Il envisage une poursuite de la bipolarisation de l'industrie entre ETF et ELTIF, avec entre les deux le wealth management qui va devoir être encadré par des professionnels.

Jean-François Bay, Quantalys

« Les conseillers financiers et les outils vont permettre de sortir de la schizophrénie. Ce mélange sucré-salé qui fait qu'il y a de la collecte mais que les investisseurs ont de plus en plus de mal à prendre des risques.»

Plusieurs gérants de portefeuille se sont également succédés pour aborder la technologie comme thème d’investissement et comme outil d’aide à la décision.

Christophe Pouchoy, Gérant actions internationales et thématiques, La Financière de lʼÉchiquier

« L'Intelligence Artificielle est une vraie révolution technologique qui touche tous les secteurs. L'adoption par les utilisateurs particuliers et les entreprises sera progressive mais les premiers signaux positifs sont visibles. »

Emmanuel Hauptmann, Founding Partner & CIO & Head of Systematic, RAM AI

« Construction de l'univers d'investissement, extraction de données nouvelles, sélection de titres, construction de portefeuilles d'optimisation, implémentation, engagement ESG... le deep learning et l'intelligence artificielle peuvent aider à peu près partout dans nos process de gestion.»

Wissem Bourbia, directeur de fonds – Financements granulaires, Sienna IM

« Le e-commerce en B2B représente plusieurs centaines de milliards € de manière digitalisée. C'est absolument gigantesque et en train de se développer. La financement est le nerf de la guerre, c'est l'huile qui fait tourner les rouages. Il va falloir qu'il se digitalise aussi pour être intégré à cette chaîne de valeurs. »

Juliette Faure, VP, Global Sustainable Product Strategy Lead, BlackRock Systematic

« L'investissement systématique se distingue par le fait qu'il utilise de très grandes quantités d'informations et qu'il développe un processus orienté sur l'innovation technique pour prendre des décisions à l'échelle et créer des porteufeilles plus diversifiés. Le quantitatif n'a pas vocation à remplacer le fondamental, au contraire les deux offres s'avèrent être particulièrement complémentaires. »

En conclusion, Philippe Setbon a insisté sur le fait que les sociétés de gestion ne pourront faire l'impasse sur leur transformation digitale.

Philippe Setbon, Président de l'AFG et CEO de Natixis IM

« Demain, les sociétés de gestion seront digitales ou ne seront pas. L'investissement technologique est un passage obligé. Celles qui ne le feront pas seront hors marché un jour.»

Selon lui, il y a des enjeux majeurs pour l'industrie : utiliser de la donnée de qualité et à un coût maîtrisé. Cela veut dire avoir accès à de la donnée brute. C'est un enjeu de souveraineté européenne. « Envisager de redessiner le tissu industriel européen sur la base d'informations qui viennent d'ailleurs n'a aucun sens ! Vous pouvez toujours savoir si c'est mieux de téléphoner avec un iPhone ou un Huawei, mais c'est au moins aussi stratégique de savoir qui fournit vos hélicoptères et vos chars que de savoir d'où vient l'information pour investir ou pas dans tel ou tel projet économique sur nos territoires », ajoute-t-il.

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