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| Vivienne Bréhat | -9.56% |
"L'Amérique s'européanise, l'Europe se japonise et le Japon reste le Japon"

L’économiste Jean-Pierre Petit était partout la semaine dernière. Si vous l’aviez manqué mercredi 7 septembre à la conférence de Carmignac, H2O, M&G, CPR, Sycomore, DNCA, Oddo Meriten et Montpensier, vous pouviez le retrouver jeudi 8 septembre à la conférence de Morningstar.
D’une conférence à l’autre, le discours de l’économiste est resté constant dans son manque d'optimisme, décrivant une économie mondiale aux perspectives incertaines et des marchés financiers excessivement dépendants de la bonne volonté des banques centrales.
Croissance molle à très long terme
Lors de la conférence de Morningstar, l’économiste a expliqué que le manque de croissance économique dans les pays développés depuis 2008 était dû à plusieurs facteurs.
« Le taux de croissance de la population en âge de travailler diminue, il y a un manque de dynamisme de la productivité et il y a un accroissement des dettes » a-t-il résumé, ce qui explique selon lui « une croissance nominale faible et des taux qu’on a rendus faibles voire négatifs pour éviter des défauts massifs qui risqueraient d’entraîner un risque récessif ».
Dans ce contexte, « Il ne faut pas s’étonner de voir la productivité décliner quand on soutient les entreprises et les ménages zombies avec des taux très faibles qui permettent de financer les projets les moins rentables. C’est le principe de l’économie de bulle ».
Concernant l’économie américaine, Jean-Pierre Petit a rappelé à la conférence de mercredi que la croissance annualisée a récemment atteint un niveau plus faible qu’on ne le pense, à 1,2% seulement. « L’Amérique est déclinante » en a-t-il conclu.
Côté politique, au-delà du fait que « l’attelage Trump-Clinton est désespérant », l’économiste a souligné que les programmes économiques des deux candidats n’étaient guère convaincants, chacun promettant des plans de relance budgétaire qui ne feraient qu’accroître la problématique des dettes publiques.
En résumé, « La Chine s’occidentalise, l’Amérique s’européanise, l’Europe se japonise et le Japon reste le Japon », ce qui se traduit par « une diminution de la croissance potentielle mondiale ».
Bourse : « Le Brexit n’a pas eu d’impact car le Brexit n’a pas encore eu lieu ! »
Suite à cette sombre description du paysage économique, Jean-Pierre Petit s’est montré prudent au sujet des marchés financiers.
Revenant sur leur calme parcours de l’été, l’économiste a expliqué : « On entend dire désormais que le Brexit n’a pas eu d’impact en Bourse. La véritable raison, c’est surtout que le Brexit n’a pas encore eu lieu ! ».
Pour lui, « Le choc d’incertitude a été très bien géré par les banques centrales, mais tout le problème reste devant nous (…). 40% des bookmakers pensent encore que la sortie effective du Royaume-Uni de l’UE n’aura pas lieu, mais c’est faux, ça va se faire. Il va falloir entrer dans le dur ».
Le Brexit continue d’ailleurs de faire des émules en Europe, l’économiste ayant rappelé qu’en Italie, le mouvement « Cinq Etoiles », très haut dans les sondages, souhaite faire sortir l’Italie de l’UE.
Dubitatif vis-à-vis des perspectives des marchés européens, Jean-Pierre Petit l’est aussi vis-à-vis des nouveaux records de Wall Street. Pour l’économiste, ces nouveaux sommets sur les indices américains doivent d’ailleurs être relativisés, puisqu’ils restent proches de ceux du printemps 2015.
Les actions américaines étant « chères », ce que la plupart des gérants reconnaissent eux-mêmes, Jean-Pierre Petit a glissé : « attention à un risque de bear market », affichant sa préférence personnelle pour l’or.
Prochaine solution : l’helicopter money
Pour l’économiste, c’est déjà pour éviter de déclencher un bear market que la Fed n’ose toujours pas relever significativement ses taux directeurs.
Les banques centrales, qui tiennent à bout de bras les marchés, pourraient même être amenées à en faire encore plus à l’avenir, même si l’on entend souvent que leurs marges de manœuvre sont désormais réduites.
« C’est avec une nouvelle dégradation de la conjoncture qu’on ira vers l’étape suivante : l’helicopter money », estime ainsi Jean-Pierre Petit, qui considère que certaines banques centrales pourraient être amenées à verser directement de l’argent aux ménages pour assurer une relance économique.
Le manque de relance budgétaire de la part des Etats, qui cherchent avant tout à limiter leur déficit, serait ainsi compensé par la générosité des banques centrales, qui « se transformeraient en agent public ».
C’est précisément pour cette raison que de nombreux autres économistes restent persuadés que l’« hélicoptère monétaire » reste une utopie, les banques centrales ne pouvant pas se confondre avec l’Etat. Rien ne semble impossible cependant, les banques centrales ayant déjà repoussé au cours des dernières années leurs limites d’interventions conventionnelles.
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