CAC 40 | Perf Jour | Perf Ytd |
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7380.74 | +0.92% | -2.15% |
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Auris Gravity US Equity Fund | 32.90% |
Jupiter Merian Global Equity Absolute Return | 8.82% |
Pictet TR - Atlas | 8.61% |
AXA WF Euro Credit Total Return | 8.53% |
Cigogne UCITS Credit opportunities | 5.90% |
Exane Pleiade | 5.84% |
Sanso MultiStratégies | 5.43% |
Candriam Bonds Credit Alpha | 4.64% |
DNCA Invest Alpha Bonds | 3.47% |
Fidelity Absolute Return Global Equity Fund | 3.42% |
Syquant Capital - Helium Selection | 3.35% |
Candriam Absolute Return Equity Market Neutral | 2.81% |
H2O Adagio | 0.67% |
M&G (Lux) Episode Macro Fund | -1.67% |
Vivienne Bréhat | -9.56% |
Hémorragie bancaire, stop ou encore ?
H24 a rencontré Jérémie Boudinet, responsable de la gestion investment grade à La Française AM.
« Ma responsabilité est d’investir dans des émetteurs de qualité Investment grade. Je connais bien le secteur bancaire que je couvre également dans le segment high yield et des émissions hybrides ».
Une minute pour décrire la problématique
Jérémie Boudinet
« Nous sommes dans une vraie crise bancaire aux États-Unis. Cela provient entre autres de l’absence de contrôle interne, du volume de crédit qui a été trop longtemps trop bon marché et de la faiblesse de la supervision des autorités de tutelle du secteur. Cette crise ne va pas s’arrêter. Pourtant, elle a encore peu de répercussions sur les marchés américains et européens. Pour le moment, son incidence sur le discours des banquiers centraux reste limitée. »
Que se passe t’il maintenant ?
Les cours de nombreuses banques régionales sont attaqués aux États-Unis. PacWest perd 50% en ce moment (NDLR : en milieu de séance aux États-Unis le 4 mai). Ce sont les banques les plus faibles qui chutent en premier. Mais c’est symptomatique d’un problème endémique. Plusieurs banques ont mal géré leur bilan comme SVB, seizième banque des États-Unis.
Les banques européennes sont suivies plus étroitement par les autorités. Les exigences de fonds propres ont été relevées à la suite de la crise de 2008. Nous sommes beaucoup moins inquiets sur leur pérennité mais elles ne pourront pas traverser cette crise bancaire sans ciller.
La confiance est le meilleur des stress tests
Le cas de Credit Suisse illustre singulièrement la perte de confiance qu’a provoqué son équipe dirigeante. Depuis plusieurs trimestres, on pouvait observer la fuite des dépôts - et des déposants -, l’effondrement de ses activités de conseil alors que seule l’activité de gestion de capitaux parvenait à résister.
Il y a une différence essentielle entre les banques américaines et européennes. Aux États-Unis, le maillage bancaire compte 4200 banques, parfois très bien administrées et parfois très mal gérées. La concurrence sur les dépôts est si forte que la majorité des banques américaines a de la peine à retenir leurs clients. La volatilité de la clientèle est beaucoup plus forte qu’en Europe.
Les banques systémiques J.P. Morgan, BofA, Citi, WellsFargo, Goldman Sachs et PacWest sont étroitement surveillées par le régulateur américain. Mais à moins de 700 milliards de dollars d’actifs, une banque américaine n’est plus soumise aux contraintes de surveillance depuis que l’administration Trump l’a décidé. Autant dire la quasi-totalité des banques !
L’Atlantique pas assez grand pour empêcher la contagion à l’Europe
Pour Jérémie Boudinet, « les banques régionales américaines financent les 2/3 de l’immobilier commercial. Dans ce segment, la part de marché des petites banques a cru très fortement depuis quelques années. »
Les banques systémiques sont restées à l’écart parce que le crédit à l’immobilier commercial coûtait trop cher en fonds propres. Les autres banques, débridées grâce au détricotage des règles par l’administration Trump, se sont engouffrées dans ces financements. La première série de dommages qui en résulte atteint une ampleur semblable à celle de la déroute de Washington Mutual en 2008.
Jérémie Boudinet ajoute : « Les conditions d‘octroi de crédit vont se restreindre fortement avec pour effet d’accélérer les problèmes de refinancement de l’immobilier commercial et d’entraîner d’autres répercussions économiques ».
Pour traverser l’Atlantique, la contagion pourrait passer par plusieurs classes d’actifs notamment la dette privée (dette non cotée) qui tient le rôle de shadow banking. Ces financements indirects, non encadrés, sont portés par le secteur financier hors banques c’est-à-dire par les compagnies d’assurance et le private equity entre autres.
Ces financements dé-bancarisés ont pris le relais que les banques systémiques ne voulaient pas - et ne devaient pas - prendre.
Ce qui se produit devant nos yeux est symptomatique de l’excès de dette qui s’est amplifié dans les années récentes.
A La Française, la posture de gestion est défensive sur les émissions bancaires
Jérémie Boudinet
« Depuis le début du mois de mars, nous sommes devenus très réservés sur les émissions bancaires. Nous avons pris une orientation défensive. Nous privilégions les maturités courtes. Nous avons diminué nos expositions à la dette subordonnée financière. Nous avons réduit l’allocation aux émissions AT1. Nous avons réduit l’exposition aux banques de petites tailles et à celles qui ont des expositions à la BFI. Certaines émissions seniors de banque européennes offrent 6% de rendement à horizon de 24-36 mois. Celles-là nous intéressent. »
La liquidité est une vertu cardinale que recherche La Française
Notre exposition est orientée vers les « blue chips » que sont les banques les mieux notées, notamment en France, aux Pays-Bas et en Grande Bretagne. Nous avons repéré aussi des leaders en Espagne, en Belgique et en Autriche.
Mais les banques bien gérées ne sont pas toutes bonnes à prendre. Nous restons à l’écart des banques suédoises dont les dirigeants font un bon travail mais dont les cours traitent à des niveaux encore chers, notamment à l’aune des problèmes du secteur immobilier en Suède.
Il y a une lumière au bout du tunnel
Les autorités monétaires et de tutelle ont appris des erreurs du passé. Les gouvernements, en général, les régulateurs et les banques centrales n’hésitent plus à soutenir l’économie réelle et les acteurs qui se trouvent en situation de faiblesse. Il n’est pas utile de parier sur le pire car il ne se produit jamais en réalité. Il faut en tout cas se préparer à traverser une période qui va être très chahutée.
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