Beaucoup associent le réveil au café. L'odeur, le goût du breuvage et le bruit de la cafetière agissent comme des starters pour démarrer la journée l'esprit vif. On boit ce nectar sans y penser, par habitude.

Pourtant, réfléchissez bien : au fil des années, cette tasse de café fonctionne de moins en moins bien pour vous réveiller. Un deuxième, un troisième expresso ne change plus la donne. Quelques heures plus tard, en fin de matinée ou en début d'après-midi, vous ressentez des baisses de forme. Il vous semble alors que votre énergie est au plus bas.

L'explication est simple et la nature fait bien les choses. Spontanément, notre corps sécrète au réveil la plus grande quantité de cortisol de la journée. Cette hormone du stress sert aussi à nous mettre en alerte, à nous sentir plus vigilant et mieux réveillé. Vous l'aurez compris, le carburant pour bien démarrer la journée, nous le produisons naturellement dès que nous ouvrons les yeux.

Autrement dit, le café pris à ce moment précis de la journée fait doublon avec le cortisol, provoquant pour certains un état de nervosité et de transpiration, voire d'anxiété. Dans la journée, ce taux de cortisol va chuter en même temps que celui de la caféine. Vous ressentirez alors un double coup de pompe.

L'idéal est de prendre le premier café quand vous sentez votre énergie décliner en même temps que le cortisol. C'est entre 11h et midi, soit en général quatre heures environ après le réveil, que le cortisol est au plus bas. C'est à ce moment que la caféine se montrera la plus efficace, car il n'y aura plus d'interférence avec le pic de cortisol. Vous éviterez l'effet contre-productif du café pris au réveil, avec l'augmentation de la tolérance à la caféine qui va avec. Vous conserverez votre rapidité de penser et votre énergie intacte au fil de la journée. 

Extrait du livre « Vital » rédigé par Frédéric Saldmann chez Albin Michel, cliquez ici.